À Ports-sur-Vienne, une épicerie participative fleurit grâce à l’engagement de vingt habitants

Dans le charmant village de Ports-sur-Vienne, un modèle d’épicerie nouvelle génération voit le jour : l’épicerie participative. Ce concept innovant, soutenu par l’association Bouge ton coq, repose sur un mode de fonctionnement communautaire où les consommateurs sont également acteurs du projet. Chantal, ainsi que vingt-trois autres habitants, partagent une vision commune : faciliter l’accès à des produits de base sans se ruiner, tout en dynamisant la vie locale.

Un modèle économique adapté aux réalités rurales #

Dans les zones rurales, les défis économiques sont multiples, notamment en ce qui concerne la pérennité des commerces de proximité. L’initiative de Ports-sur-Vienne offre une solution astucieuse : les locaux de l’épicerie, nichés dans un coin du bar local « l’Escale », sont prêtés gratuitement par la municipalité, et aucun salaire n’est versé puisque l’exploitation repose sur le bénévolat des adhérents. En effet, pour devenir client de l’épicerie, il est nécessaire de s’impliquer en donnant deux heures de son temps chaque mois pour aider à la gestion quotidienne des lieux. Une petite révolution dans l’accès aux biens de consommation qui transforme l’achat alimentaire en un acte participatif.

Les défis de l’adhésion et de la participation communautaire #

L’épicerie « Le Panier Portais » n’est pas seulement un lieu pour acheter des denrées alimentaires ; c’est un projet de coeur qui requiert l’engagement des habitants. Le maire, Daniel Poujaud, souligne l’importance de cet engagement pour la pérennité de l’épicerie. Il note que, bien que l’initiative répond clairement à un besoin, transformer les habitudes locales et encourager une participation régulière reste un défi. L’association a également organisé des événements, comme un marché de Noël, pour sensibiliser et attirer de nouveaux adhérents, essentiels pour la continuité du projet.

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Impact sur la communauté et le futur de l’épicerie #

Depuis son ouverture, l’épicerie a évité aux habitants de nombreux déplacements vers les grandes surfaces éloignées, représentant une belle économie de temps et d’argent, surtout pour une population rurale. Mais au-delà de l’aspect pratique, cette initiative renforce le tissu social et encourage un modèle de consommation plus conscient et responsable. Les perspectives d’avenir semblent prometteuses avec la possibilité d’étendre les horaires d’ouverture et l’offre de produits, toujours dans le respect du principe de non-profit et de participation active. La réussite de « Le Panier Portais » pourrait bien inspirer d’autres communautés à travers la France à adopter ce modèle vertueux.

Bilan et soutien du réseau Bouge ton coq #

Grâce à l’aide initiale de l’association Bouge ton coq, qui a fourni un soutien financier pour l’achat de matériel et le logiciel de gestion, l’épicerie a pu démarrer sur de bonnes bases. En quatre ans, l’association a facilité la création de 140 épiceries similaires et prévoit d’accompagner l’ouverture de 60 autres. Ces résultats témoignent de l’efficacité et du potentiel de tels projets pour revitaliser et maintenir les services essentiels dans les petites communes françaises.